mercredi, août 02, 2006

Sur les traces de Ludwig II en Bavière

Voici ce que nous avons fait durant notre long week-end en Bavière....




1er jour


le musical "Ludwig 2"


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Ce nouvel opus est disons-le tout de suite une vraie réussite, ce qui vaut le mérite d'être signalé... La nouvelle équipe qui a pris en main le destin de Louis II sur scène a opté pour la réalité historique en présentant enfin le roi sous son vrai jour : un pacifiste, un visionnaire sur le plan social et technologique, un amoureux des Arts et surtout un homme politique réaliste et pragmatique finalement assassiné sur ordre de son gouvernement, car devenu trop gênant. On attendait depuis des années un spectacle digne de ce nom et qui pour une fois mettrait en avant les qualités réelles du monarque, et non ses vices supposés, comme ce fut le cas dans le précédent spectacle.

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2ème jour

Hohenschwangau, l’origine du rêve









Ce mot sonne pour Louis comme un mot magique qui a bercé son enfance, sa jeunesse et même toute sa vie d’homme. Situé dans un cadre splendide entre l’Alpsee et le Säuling, à la frontière du Tyrol, ce château reconstruit jadis par son père Maximilien constitue pour Louis le langage même du rêve. On peut dire sans exagérer que cet endroit est à l’origine d’au moins sa plus grande œuvre : Neuschwanstein. C’est grâce aux fresques peintes sur les murs que Louis apprit à connaître la légende du Saint Graal relayée par Lohengrin, le fils du gardien du talisman sacré. C’est depuis les fenêtres du salon de musique que le roi imagina, en face, un château qui soit la réponse de celui-ci, la vraie forteresse du Graal, son Montsalvat.










Neuschwanstein Son oeuvre







L’idée de ce projet remonte à 1867, où, lors d’un voyage en France, Louis II visita le château de Pierrefonds. L’idée de mélanger ce style architectural néo-gothique à celui, médiéval, de la Wartburg en Thuringe donna un résultat flamboyant, sans cesse remanié par des décorateurs de théâtre, comme Christian Jank entre autres. La pose de la première pierre eut lieu en présence de Louis le 5 septembre 1869. La forteresse qui allait naître par sa seule volonté s’éléverait à l’emplacement d’un ancien burg : Vorder et Hinter Hohenschwangau. Le nom de Neuschwanstein ne fut donné à l’édifice que l’année de la mort du roi en 1886. Jusque là, il s’agira du « nouveau château de Hohenschwangau » . Le roi suivra pas à pas sa naissance, en suggérant, imposant, dessinant, retouchant à multiples reprises, inlassablement, jusqu’à ce que le résultat s’impose de lui-même : le chef-d’œuvre. Mélange de différents styles que seul le roi saura composer avec succès, ce château sera l’emblème et la vision sacrée du pouvoir selon Louis II. Chaque pièce, chaque détail aura son importance symbolique, trahissant çà et là l’intimité de son bâtisseur. Si sa chambre à coucher est une célébration de l’amour idéal selon Tristan et Isolde , le cabinet de travail est quant à lui un hommage à Tannhaüser succombant aux charmes de Vénus, incarnation de la femme et de l’amour sensuel dont rêve Louis, consciemment ou non. C’est dans ce lieu si étroitement lié à son Moi le plus profond que Louis vivra les heures les plus dramatiques de sa vie lors de son arrestation. Le château fut ouvert dès le Ier août 1886, soit un mois et demi après sa mort, et il est, depuis, « profané » par des millions de touristes.





3eme jour

Linderhof et ses pavillons Son œuvre








La profonde admiration du roi pour la monarchie française de Louis XIV le conduisit trois fois en France, à Paris, Versailles et Reims. Revenu en Bavière, il décida, parallèlement à Neuschwanstein, de faire construire en 1868 un pavillon inspiré du Trianon de Marie-Antoinette à Versailles. Petit à petit, ce palais, le plus réduit de tous et le seul achevé du vivant du roi, prit la forme d’un bâtiment à la fois inspiré du Classicisme et de la Renaissance. Louis baptisa ce château et son parc de 30 ha Linderhof. Situé dans le Graswangtal non loin du monastère d’Ettal, ce château s’éleva, une fois achevé en 1876, à l'emplacement de l’ancien pavillon de chasse de son père.L'un des bâtiments du précédent ensemble est encore visible à l’intérieur du parc. C’est dans cet endroit totalement préservé que Louis passa la plupart de son temps. Pour agrémenter l’endroit, le roi décida bientôt d’y adjoindre différents pavillons : tout d’abord, le kiosque mauresque, que Louis, grand admirateur de l’Orientalisme, découvrit en France, lors de l’Exposition Universelle. Dix ans plus tard, il l’acheta et le fit placer tout près de la grotte de Vénus. Celle-ci fut achevée le 25 août 1877, le jour du 32ème anniversaire du roi. Inspirée de la grotte bleue de Capri, elle symbolise le refuge du Hörselberg où la déesse de l’Amour, toujours elle, emprisonne de ses charmes Tannhaüser. Là encore, ce lieu symbolise l’amour sensuel et au fond, Vénus, dénudée, représente l’idéal féminin mais dangereux pour le roi. Quatre autres pavillons viennent compléter l’ensemble du parc : la maison marocaine, la hutte de Hundig, l’ermitage de Gurnemanz, récemment reconstruits, et le pavillon maure proche de la grotte. Ainsi, Louis marie à la fois l’influence orientaliste, culture et philosophie dont il se sent proche, et wagnérienne, avec Parsifal et la Walkyrie.








4ème jour

Herrenchiemsee Son oeuvre










Ce dernier château doit être considéré comme le monument dédié à l’Absolutisme français. Reconstitution historique du Versailles de Louis XIV, Herrenchiemsee n’en n’est cependant pas une copie. L’actuel palais des rois de France a été remanié tout au long des règnes successifs, perdant donc son caractère d’origine. Le château de Louis II n’est donc pas leVersailles que l’on visite aujourd’hui. Le roi, en 1873, acquiert « l’Île des Messieurs », nom donné à cause de la présence d’un ancien monastère, la sauvant d’une dévastation forestière programmée. Il put y faire ériger sa dernière réalisation, aidé en cela par les fonds versés par Bismarck à partir de cette année là. Si la Galerie des Glaces est chez le roi plus grande que l’original, l’Escalier des Ambassadeurs reconstitué quant à lui, n’est plus visible à Versailles depuis Louis XV. Parmi les pièces les plus importantes, la chambre à coucher d’apparat a le premier rôle.Elle constitue le centre de l'édifice. Louis s’occupa à nouveau de chaque détail, surveillant tout avec minutie. La chambre à coucher privée du souverain, comportant toujours une part de sa symbolique intime, est quant à elle plus petite que l’autre, tendue de bleu, sa couleur préférée. Un globe diffusant une lumière de la même teinte est placé devant le lit. Il fallut plus d’un an et demi pour parvenir à obtenir la couleur souhaitée. L’achèvement des travaux ne put avoir lieu à cause du manque de fonds personnels et surtout de la mort prématurée de Louis. Le parc ne fut pas terminé non plus, à l’exception de quelques fontaines. Sur les deux ailes construites du château, l’une fut détruite et l’autre resta à l’état de maçonnerie. Faute de temps, Louis ne put y résider de manière effective qu’une semaine en octobre 1885, bien qu'il se soit rendu chaque année sur place pour surveiller de près l'avancement des travaux à compter de 1878, date du début du gros-oeuvre. Ce lieu est, comme les autres, imprégné d’une grande sensualité avec la multitude de femmes nues représentées ici et là, y compris dans la salle de bain. Dans toutes ses demeures, expression la plus sincère de son Moi le plus profond, Louis fait l’apologie de l’amour partagé sentimentalement ou sensuellement entre hommes et femmes.




PS: Pour voir nos photos de la Bavière allez voir sur mon espace perso MSN


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