mardi, janvier 23, 2007

QAF de quoi ça parle????



Présentation générale

Cette série raconte la vie de cinq homosexuels vivant à Pittsburgh (Pennsylvanie) : Brian, Justin, Michael, Emmett, Ted ; d’un couple lesbien, Lindsay et Melanie ; et de la mère de Michael, Debbie. Justin part à la découverte de Liberty Avenue, le quartier homo de la ville. Il tombe sous le charme de Brian, publicitaire talentueux, mais farouchement indépendant. Le même soir, Lindsay, galeriste lesbienne, accouche de Gus, dont Brian est le père biologique.

L’un des points principaux de Queer as Folk est sa présentation d’un certain mode de vie homosexuel sans tabous. Aux États-Unis, un avertissement apparaissait à la fin de chaque épisode lors de sa diffusion sur Showtime aux États-Unis : « Queer as Folk est la célébration de la vie et des passions d’un groupe d’amis homosexuels. Ce n’est pas un reflet de la vie de l’intégralité de la communauté gay ».

Le titre de la série vient d’une expression d’un dialecte du Nord de l’Angleterre : « There’s nought so queer as folk », que l’on pourrait traduire par « Il n’y a rien de plus étrange que les gens ».

La série comporte cinq saisons, diffusées aux États-Unis de 2000 à 2005.

Personnages et intrigue

Brian Kinney est un jeune et élégant publicitaire de 29 ans à l’appétit sexuel gargantuesque. Il a été élevé par un père alcoolique et une mère très catholique. Il vit une vie égocentrique, préférant l’honnêté du plaisir au mensonge qu’il trouve dans l’amour. Michael Novotny est son ami d’enfance, et lui aussi va sur ses trente ans. Au début de la série, Michael travaille dans une grande surface The Big Q. Ted, 33 ans, est un comptable à la confiance en soi quasi-nulle, tandis qu’Emmett est un flamboyant jeune homme travaillant dans un magasin de vêtements "Torso" sur Liberty Avenue.

Le premier épisode commence dans une boîte gay, le Babylon, alors que les quatre amis s’apprètent à rentrer chez eux. Brian ramène alors à la maison le jeune et romantique Justin, un lycéen de 17 ans, pour ce qu’il croit être un coup d’un soir. C’est cette même nuit que Brian devient père d’un petit garçon suite à l’insémination artificielle de sa meilleure amie lesbienne Lindsay, une professeur de dessin. Debbie est la mère de Michael et à ce titre une militante acharnée pour l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels. Elle est serveuse au Liberty Diner, un fast-food gay sur Liberty Avenue. Son frère Vic, séropositif, est gravement malade et vit avec elle.

La vie des personnages va être liée pendant 5 années. L’amour latent de Michael pour Brian traverse toute la série. Le coming-out tumultueux de Justin et sa relation durable avec Brian a des effets inattendus sur la vie de ce dernier et sur Michael. Justin trouve une oreille attentive auprès de son amie de lycée Daphne, alors qu’il essaie de lutter contre ses camarades homophobes et ses parents proches du divorce, Craig et Jennifer.

Gus, le fils de Brian élevé par Lindsay et sa compagne Melanie, devient le sujet principal de plusieurs épisodes, et permet ainsi d’aborder le thème de l’homoparentalité. Ted, qui est au début de la série amoureux de Michael, se rapproche progressivement d’Emmett pour finalement devenir son partenaire pour plusieurs épisodes. Leur relation se termine lorsque Ted, obligé de fermer le site pornographique sur lequel il travaillait, sombre dans l’addiction au crystal meth. Dans la quatrième saison, Brian, qui a perdu son emploi en aidant Justin à lutter contre un politicien homophobe, lance sa propre agence. Michael épouse Ben Bruckner, son partenaire séropositif, et ils adoptent Hunter, un prostitué mineur également séropositif.

La relation entre Melanie et Lindsay, qui paraît au premier abord exemplaire, est en fait relativement tumultueuse : chacune trompe l’autre à plusieurs moments dans la série, et elles se séparent pour la majorité de la quatrième et cinquième saison. Melanie se fait inséminer artificiellement du sperme de Michael dans la quatrième saison, rendant les amis d’enfance Brian et Michael également beaux-parents. Kinnetik, l’agence de Brian, remporte un vif succès et permet à son PDG de racheter la boîte de nuit Babylon.

Dans la cinquième et dernière saison, les jeunes garçons d’il y a cinq ans sont devenus des hommes. La série, bien assise dans le paysage médiatique, se permet alors de s’attaquer à des questions politiques délicates. Ainsi, cette saison s’attardent sur une campagne fictive intitulée « Proposition 14 » lancée pour s’opposer à la légalisation des mariages homosexuels, à l’homoparentalité et d’autres droits familiaux. Les moyens mis en œuvre par Debbie, Justin, Jennifer, Daphne, Emmett, Ted, Michael, Ben, Lindsay, Melanie et les enfants pour lutter contre cette proposition rencontrent alors une opposition féroce. La tension est à son comble lorsqu’une bombe explose au Babylon lors d’une cérémonie de bienfaisance contre la proposition 14, faisant 4 tués et 67 blessés.

Ces événements tragiques bouleversent la vie des personnages pour les trois derniers épisodes : Brian, affolé par le fait qu’il aurait pu perdre Justin, lui déclare enfin son amour. Les deux hommes évoquent même la possibilité de se marier, sans pour autant aller au bout de leur idée. Melanie et Lindsay se remettent ensemble et décident de partir au Canada pour élever leurs enfants dans un cadre qu’elles considèrent plus sain. Ted finit par s’attacher à Blake, un ancien drogué avec lequel il avait eu des soucis auparavant, et la famille Novotny-Bruckner reste parfaitement unie.

La série finit au Babylon, qui vient d’être reconstruit, sur une chanson de Heather Small, Proud (Fier), chanson que l’on a pu entendre lors du premier épisode de la série. La boucle est bouclée, et, comme le dit Michael :

« Le "thumpa thumpa" (i.e. le bruit de la musique techno) perdure, et il perdurera toujours. Quoi qu’il arrive. Quel que soit notre président. Comme le chantait la reine de la Disco, la divine Mademoiselle Gloria Gaynor : We will survive. »

Commentaires

Influence de la série

La version américaine de Queer as Folk devint rapidement la série la plus importante de Showtime. Bien que la cible marketing de la série ait été a priori les hommes gay, de nombreuses femmes hétérosexuelles firent également partie de l’audience.

Bien que moins crues que celles de la version britannique, des scènes jamais vues auparavant à la télévision américaine abondaient, notamment des relations sexuelles explicites simulées entre deux hommes. Malgré la présence de drogues et de sexe, la série ne fut jamais vraiment menacée par les groupes conservateurs.

Au début, la plupart des acteurs restèrent flou sur leur vraie vie sexuelle, afin de ne pas trahir leurs personnages, sucitant la curiosité des téléspectateurs. Depuis, Randy Harrison (Justin), Peter Paige (Emmett), Robert Gant (Ben) et Jack Weatherall (Vic) ont fait part de leur homosexualité, alors que les autres acteurs sont soit restés évasifs, soit on clairement affirmé leur hétérosexualité.

Queer As Folk a abordé de nombreux thèmes sujets à polémiques, comme : le coming-out, le mariage homosexuel, l’usage de drogues (cocaïne, méthamphétamine, ecstasy, GHB, kétamine, cannabis), l’adoption par les couples homosexuels, l’insémination artificielle, l'homophobie, le SIDA, la prostitution des mineurs etc.

La série se déroule à Pittsburgh (Pennsylvanie), bien que la ville soit bien embellie pour la situation. Pittsburgh fut choisie car elle était l’équivalent américain le plus proche de Manchester, le cadre de la version britannique. Néanmoins, comme la ville n’a pas un grand quartier homo comme San Francisco ou New York, la plupart des scènes sur Liberty Avenue furent en réalité tournées dans le quartier gay de Toronto au Canada (quartier Church and Wellesley) : la véritable Liberty Avenue n’a d’ailleurs jamais été filmée pour la série !

La série fait souvent référence avec humour à elle-même et à son image dans la communauté gay. Ainsi, plusieurs épisodes parlent d’une série romantique à souhait, Gay as Blazes, que Brian critique comme n’étant en rien un reflet de la réalité.

Thèmes abordés

Au fil des saisons, la série a abordé de nombreux thèmes autour de l’homosexualité: l’homoparentalité dès le premier épisode, le coming-out et la réaction des parents, la consommation de drogues, le sida, le mariage, la prostitution des mineurs. Des thèmes de société sans lien avec le thème majeur ont été aussi des intrigues de la série : la création de son entreprise, la dépression, le lien mère-fils.

À partir de la troisième saison, des thèmes politiques liés à l’actualité des États-Unis apparaissent dans la série : campagne pour la mairie de Stockwell qui prend pour cible les activités sexuelles du quartier de Liberty Avenue, légalisation ou interdiction du mariage homosexuel (final de la saison 4 au Canada et référendum sur la proposition 14 dans la saison 5), crimes homophobes très ponctuels mais qui s’aggravent en intensité.

Certains thèmes sont abordés de manière surprenante : ainsi, un épisode met en scène une sorte de coming-out à l'envers de Hunter, qui avoue à Michael et Ben qu'il sort avec… une fille !

Variations par rapport à la version britannique

Les premiers épisodes de la série reprennent les intrigues de la première saison de la version britannique, avant de s’en détacher pour devenir une série totalement différente. Outre les professions et la culture, le principal changement d’intrigue est que Ted Schmidt survit à une overdose et Blake – qui l’a causée – réapparaît par la suite dans la série, alors que Phil Delaney dans la série britannique en meurt. Ces différences sont dues à la différence de longueur des projets entre les deux séries : la série britannique était prévue pour huit épisodes de 25 minutes quand la série américaine avait une saison de 22 épisodes pour se développer.

Les prénoms ont également été modifiés : les trois principaux personnages deviennent ainsi Justin (pour Nathan), Brian (pour Stuart) et Michael (pour Vince).

Critiques de Queer as Folk

Comme la communauté gay était auparavant sous-représentée à la télévision, et que cette série avait pour ambition de présenter sans tabous la vie d’homosexuels, de nombreux critiques gay ont insisté sur la responsabilité de Queer as Folk en ce qui concerne l’image des homosexuels, n’hésitant pas à critiquer l’image de « débauche » qu’elle pouvait donner.

Ainsi, comme l’avait été la série britannique, la version américaine a été attaquée sur l’aspect irréaliste des relations amoureuses et de la vie homosexuelles. Bien que les producteurs aient insisté (dans un avertissement apparaissement à la fin des épisodes des saisons une à trois ainsi que dans la presse) sur le caractère fictif de cette série, de nombreux critiques de la presse gay soulignèrent que tous les téléspectateurs ne prendraient pas autant de distance avec les personnages et la représentation donnée des homosexuels. D’autres critiques ont également fustigé la série pour son manque de personnes de couleur, l’abondance de sexe dans les lieux publics (pourtant interdit dans de nombreux États, y compris la Pennsylvanie), et surtout la prise de position sur des questions ne faisant pour autant pas l’unanimité au sein de la communauté gay, comme le bareback. D’autres considérèrent que, bien que le portait fait du sexe et la drogue dans la communauté soit réaliste, il n’était pas besoin de le montrer aux yeux du public alors que lutte pour l’égalité des droits était en cours.

Le manque de réalisme des lieux a aussi été vivement critiqué, étant donné que la vie gay de Pittsburgh est bien moins développée que la série ne peut le laisser paraître.

Enfin, la série a aussi été critiquée pour n’être qu’une pâle copie de la version anglaise. Ainsi, il fut dit que la version américaine se servait du sexe et de l’usage de drogue comme d’un artifice facile pour choquer les téléspectateurs plutôt que d’insister sur les dialogues, très importants dans la version anglaise. Il fut aussi noté que Justin est sensé avoir 17 ans, alors que l’équivalent britannique Nathan n’est sensé en avoir que 15 : le politiquement correct ne serait ainsi peut-être pas totalement absent de la série.

À l’inverse, une partie des homosexuels a salué le courage de la série pour aborder des sujets auparavant tabous de leur vie, qu’ils soient abordés d’un point de vue réaliste ou plus romancé, tout en faisant remarquer que de nombreux reproches adressés à Queer as Folk, comme le manque de diversité des acteurs ou la grande insistance sur le sexe, pouvaient également être faits à la plupart des séries télévisées, parlant d’homosexuels ou non.

Tournage et production

Production

Queer as Folk fut produit par CowLip Productions, Tony Jonas Productions and Temple Street Productions en association avec Channel 4 Television Corporation (propriétaire de la série britannique) et Showcase Television. Warner Bros. Television détient les droits de distribution en dehors des États-Unis et du Canada.

Musique

La musique originale du générique de la série, Spunk, fut composée et jouée par un groupe canadien, Greek Buck, et fut utilisée pendant les trois premières saisons. Lorsque le générique changea, la musique associée fut aussi modifiée, et ce fut Cue the Pulse to Begin de The Burnside Project qui fut choisi. Néanmoins, les premières secondes de Spunk furent conservé au début du nouveau générique.

Technique

Les cinq saisons de la série furent tournée en HDTV, mais seules les quatrième et cinquième saisons ont été diffusées en HDTV aux États-Unis et au Canada. Néanmoins, les versions disponibles en DVD sont en haute définition.

Tournage

Pour ses coûts de production peu élevés et son quartier gay florissant, Toronto fut choisie comme lieu de tournage pour la série. C’est la Church Street qui sert de décor à la Liberty Avenue de la série. Pour les trois premières saisons, la plupart des scènes d’intérieur de Babylon, Woody's et le Liberty Diner ont été tournées dans les studios Greystone Studios à Mississauga dans la banlieue ouest de Toronto. À partir de la quatrième saison, ces mêmes scènes furent tournées dans les anciens studios "B Studio" à Mississauga. Les autres scènes ont été en très grande majorité tournées aux Dufferin Gate Studios à Etobicoke en Ontario, au sud-ouest de Toronto.

Woody’s, le bar principal du Pittsburgh fantaisiste, est le nom d’un bar gay de Toronto qui ressemble en très grande partie à celui décrit dans la série. D’ailleurs, lorsque dans la quatrième saison, les personnages se rendent à Toronto, le vrai Woody’s fut déguisé et appelé « Moosie’s ». La discothèque Babylon ne ressemble en rien au Pegasus, la véritable boîte de nuit gay de Pittsburgh.

De célèbres réalisateurs participèrent au tournage, comme l’Australien Russell Mulcahy (Highlander) ou les Canadiens Jeremy Podeswa et Michael DeCarlo.

Épisodes

Le nombre d’épisodes par saison a varié :

  • saison 1 : 22 épisodes, 2000-2001
  • saison 2 : 20 épisodes, 2002
  • saison 3 : 14 épisodes, 2003
  • saison 4 : 14 épisodes, 2004
  • saison 5 : 13 épisodes, 2005


Distribution

Romans

Trois romans racontant les « jeunes années » des héros sont parus aux États-Unis. Ils développent respectivement la période de fin d’année de lycée, puis celle de l’université et enfin les premiers temps de la vie active de Brian et Michael.

  • Joseph Brockton, Every Nine Seconds, Pocket Books, 2003 (le titre fait référence à la fréquence de pensées d’ordre sexuel chez les homosexuels, d’après la première phrase de Michael dans le tout premier épisode)
  • Quinn Brockton, Never Tear Us Apart, Pocket Books, 2003
  • Quinn Brockton, Always Have, Always Will, Pocket Books, 2004

Récompenses

2001

  • GLAAD Media Awards nominé pour Meilleure série dramatique (vainqueur)
  • Third Prize nominé pour Effects Titles Ident's PSA’s (vainqueur)
  • Golden Reel Awards nominé pour Meilleure post-production - Musique
  • Artios nominé pour Meilleur casting

2002

  • GLAAD Media Awards nominé pour Meilleure série dramatique
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleure réalisation
  • DGC Team Award nominé pour Meilleure série dramatique

2003

  • GLAAD Media Awards nominé pour Meilleure série dramatique
  • ACTRA Toronto Awards nominé pour Meilleure actrice (Thea Gill)
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleure post-production (vainqueur)
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleure réalisation pour une série TV
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleur montage
  • DGC Craft Award nominé pour Outstanding Achievement in Production Design - Short Form
  • DGC Team Award nominé pour Meilleure série dramatique (vainqueur)

2004

  • GLAAD Media Awards nominé pour Meilleure série dramatique
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleur montage
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleure photographie
  • Golden Reel Award nominé pour Best Sound Editing in Television Episodic: Music

2005

  • GLAAD Media Awards nominé pour Meilleure série dramatique
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleur montage
  • DGC Craft Award nominé pour Meilleure photographie
  • DGC Team Award nominé pour Meilleure série dramatique
  • Prism Award nominé pour Meilleure série dramatique multi-épisodes (vainqueur) à égalité avec Lost
  • Prism Award nominé pour Meilleur acteur (Scott Lowell)
  • BMI Cable Award Ray Ketchem nominé pour Meilleure musique (vainqueur)

Je viens de visionner la saison 1 qui est enfin dispo depuis le mois de Juin 2006!!!
Que puis-je dire sur cette serie????? C'est incroyable..... dément........ dingue!!!!!!
Ils ont osé!!!!!! Et dire que cette série passe à la TV un peu partout dans le monde depuis fort longtemps!!!!! bien évidemment ce n'est pas le cas en France.... il faut avoir canal sat et avoir pink tv en plus dans l'abonnement!!!
Je suis impatient d'avoir la saison 2 en DVD qui va être très prochainement dispo..... le 12.02.07!!!




Je vous colle ci joint la bande annonce de la saison 2 et je vous ai (re)posté un peu plus loin un montage que j'avais trouvé il y a fort longtemps sur youtube qui résume bien ce qu'est Queer As Folk

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